Dans cette maison qui est d’abord celle des malades, il ne faut pas oublier les proches, non pas les soignants qui ont un rôle bien spécifique mais ceux qui, au quotidien, accompagnent le malades, souvent ont à gérer des situations psychologiques difficiles, servent parfois d’exutoire, ne souffrent pas dans leur chair mais éprouvent d’autres souffrances, à voir souffrir ceux qu’ils aiment, sans compter la culpabilité stupide mais inévitable de leur rôle. Vous les mettez sans doute dans la chambre d’amis. Rien de plus normal, s’ils ne sont ni conjoints ni enfants. Mais ne les oubliez pas: ils sont indispensables aux malades seuls, sans famille, ils servent souvent à beaucoup de tâches auxquelles ils n’étaient pas toujours préparés. Et eux aussi, ils se fatiguent surtout quand la maladie sans être à proprement chronique, dure longtemps, très longtemps. Demandez-leur de temps en temps de leurs nouvelles. Ils existent, heureusement.