Lorsque j’ai récidivé, j’ai émis l’idée que cela pouvait être liée à un gros stress professionnel. Silence. Quel est le lien entre le corps et l’esprit, me direz-vous… Pas prouvé scientifiquement, donc, hypothèse réfutée. A ma première chimio, je n’avais pas perdu tous mes cheveux, grâce au casque mais aussi à l’acupuncture. J’ai fait part de ces petites aiguilles plantées au sommet du crâne qui ralentissent la chute des cheveux. Silence.
J’ai parlé d’homéopathie pour amoindrir les effets secondaires. Silence. Pire encore, un interne m’a dit que certaines « tisanes » pouvaient faire plus de mal que de bien. Entre la pharmacienne qui me conseille des drainages, l’homéopathe ces granules, et l’oncologue qui ne veut pas en entendre parler, je me sens perdue. Je sais, pour l’avoir lu, que certaines prises de phytothérapie sont contre-indiquées car elles pourraient nuire à l’efficacité de la chimio. Dont acte. Mais de quelles plantes parle-t-on ? Qui va m’alerter sur ces interférences puisque chacun reste campé du côté de sa chapelle ?
Je comprends que les oncologues aient déjà fort à faire, appliquant avec méthode la prescription de protocoles innovants. Mais pour autant, ne pourraient-ils pas un peu plus s’ouvrir à ces thérapies complémentaires auxquels se soumettent un très grand nombre de malades sans même leur en parler ? A quand un hôpital où on l’on pourra consulter, en bonne intelligence avec le cancérologue, un homéopathe, un acupuncteur, un sophrologue, un réfléxologue, un hypnotiseur, etc…. Bref autant de spécialistes qui seraient bien au fait des interactions de leur discipline et de l’oncologie. Pourquoi ne pas travailler ensemble pour un plus grand confort des malades mis à rude épreuve par les traitements ?
Anouchka